Après la « COP de l’Accord » à Paris en 2015, la COP 22 s’annonçait comme la « COP de l’action ». En l’occurrence, l’attentisme et les tentatives de retours en arrière ont surtout marqué ces quinze jours : l’élection américaine a apporté sa part d’incertitudes, le lobbying des multinationales et de la finance a été très marqué, et la mobilisation des politiques s’est limitée à des déclarations de principe voire à des rétropédalages. Cela, sans compter les effets dévastateurs des différentes politiques d’austérité sur la mise en œuvre concrète des mécanismes de financement d’aides au développement.
Dans un tel contexte, Force Ouvrière, aux côtés de la Confédération Syndicale Internationale, a dû se battre afin de rendre audibles les questions sociales. Les exemples de l’impact négatif du réchauffement climatique sur les travailleurs se multiplient partout dans le monde, comme de nombreux syndicats en ont témoigné : obligation de travailler la nuit face aux fortes chaleurs, déplacements voire fermetures des lieux de production du fait de la montée des eaux, etc. A également été dénoncée la précarité énergétique grandissante, constatée y compris en France.
Face à l’urgence sociale liée à ces dossiers, FO condamne l’hégémonie de la dimension économique sur le social et l’environnemental et s’oppose à ce qu’un peu d’environnement se paye sur le trop peu social. L’enjeu des COP est réel pour y permettre un rééquilibrage des trois piliers, seul moyen de garantir un développement durable et respectueux des droits fondamentaux.