Depuis trois ans, l’union départementale FO du Doubs progresse en termes de syndicats et de timbres. Des syndicats se sont notamment créés ou sont en passe de l’être chez Technitube (métallurgie), Trevest (chimie textile), Cast Métal (fonderie) ou Elliad (aide à domicile).
Pour le prochain mandat, cette priorité donnée au développement va encore être accentuée. Une formation est programmée à l’automne 2018 sur la négociation des protocoles d’accord pré-électoraux. On va monter une équipe qui ira négocier les protocoles en entreprise,
Il est également prévu d’aller tracter devant les entreprises où FO n’est pas implantée. Les efforts vont aussi se poursuivre pour réactiver l’union locale de Pontarlier. Autre volonté, moderniser la communication. On fait des choses, on en obtient, mais on ne sait pas communiquer dessus
, reconnaît la secrétaire générale.
Mise en place d’une commission des moyens d’action
L’union départementale sera aussi présente pour accompagner les syndicats déjà existants et notamment dans le cadre des élections : celles de la fonction publique, des chambres d’agriculture, des représentants des locataires dans les conseils d’administration des offices HLM, mais aussi dans les entreprises du secteur privé.
L’union départementale et les unions locales s’étaient fortement mobilisées au cours du dernier mandat pour combattre la loi Travail et les ordonnances Macron, pour défendre les services publics et les statuts de ses agents, pour batailler avec les retraités pour la revalorisation des pensions et contre l’augmentation de la CSG. Pour le prochain mandat, on ne va pas fléchir devant le démantèlement des droits sociaux
, prévient Rachel Messousse.
Une commission des moyens d’action va être mise en place. Une première réunion est prévue en octobre 2018. On va voir quels sont nos moyens d’action, et jusqu’où on peut aller
, précise la secrétaire générale.
Peugeot-Japy, un conflit emblématique
Lors du congrès, chaque syndicat est intervenu à la tribune pour donner l’actualité de son secteur, dans l’action sociale, l’enseignement, les territoriaux, le spectacle vivant… Rachel Messousse a souligné le caractère emblématique du conflit chez l’équipementier automobile Peugeot-Japy, l’hiver dernier. L’entreprise, qui appartenait au groupe Maike Automotive, avait été placée en redressement judiciaire le 8 février 2018. FO, syndicat majoritaire, avait appelé les salariés à un premier débrayage fin février puis à une opération ville morte à Valentigney le 10 mars. Alors que près de la moitié des postes était au départ condamnée, une reprise par le groupe Farinia a été validée le 20 mars, avec 28 suppressions de postes sur 316 salariés –dont 21 sous forme de départs volontaires– et la reprise des 180 intérimaires.
Aujourd’hui l’usine est là, elle tourne et embauche,
. Elle souligne aussi l’importance de l’unité entre le syndicat, la fédération des métaux, l’union départementale et l’union locale de Montbéliard. C’est un bel exemple du soutien qu’on peut donner aux syndicats et l’exemple qu’en étant unis, on peut obtenir ce qui au départ n’était pas acquis
.