Christine Hardy et Charline Fabvre travaillent depuis plusieurs années en contrat aidé pour l’Éducation nationale. Elles gagnent 687 euros par mois pour 20 heures hebdomadaires de travail sur le papier, mais souvent plus dans la pratique. Christine est aide administrative à la direction (AAD) dans une école primaire. Charline assure principalement l’aide aux devoirs pour les collégiens.
Âgées respectivement de 52 ans et 58 ans, Christine et Charline, comme des dizaines de milliers d’autres, vivent dans l’angoisse de voir leur contrat aidé ne plus être renouvelé à l’avenir, après l’annonce du gouvernement d’en supprimer des dizaines de milliers.
Pour FO, ce n’était pas perdu d’avance
166 000
C’est le nombre d’emplois aidés dont le gouvernement a annoncé la suppression, dont 20 000 dans l’Éducation nationale.
Maladies graves, divorce, chômage… Comme la plupart des contrats aidés de leur âge, elles ont eu à affronter de grandes difficultés dans leur vie. Elles en ont retiré une combativité qui impressionne et ont décidé aujourd’hui de la mettre au service de la défense des 798 contrats aidés que comptent les établissements scolaires du département.
Charline a pris en charge la section FO, née le 15 septembre dernier dans le contexte de cette mobilisation. Elle explique : Les contrats aidés ne sont pas là pour s’occuper. Le travail existe, nous le faisons. Nous avons besoin de faire ce travail, et les directeurs, les enseignants, les élèves et les parents ont besoin que nous le fassions. C’est pour cela que nous nous sommes unis. L’école c’est important ! Si le gouvernement veut vraiment faire quelque chose pour elle, qu’il transforme ces contrats en postes statutaires !
Et à la question « pourquoi FO ? », Charline répond : On va là où il y a de l’espoir. Pour les autres syndicats, on sentait que c’était plié. Pour FO, ce n’était pas perdu d’avance.