Les femmes âgées de 25 à 54 ans sont de plus en plus présentes sur le marché du travail, selon les indicateurs régionaux publiés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Leur taux d’activité (proportion de femmes actives ou au chômage par rapport à l’ensemble) était de 88 % en 2014, en hausse de 7 points depuis 1999. En comparaison, ce taux était de 95,4 % chez les hommes.
La situation varie selon les régions. C’est dans les Pays de Loire que les femmes sont les plus actives, avec un taux de 92 %, alors que cette proportion tombe à 79,7 % en Corse et 73,7 % en Guyane. Autre constat, les femmes travaillent dans moins de secteurs d’activité que les hommes. La moitié des emplois sont concentrés dans douze branches professionnelles pour elles contre dix-neuf branches pour eux.
Outre-mer, un tiers des femmes sont au chômage
Elles sont aussi beaucoup plus nombreuses à travailler à temps partiel (26,4 %) que les hommes (5,5 %). Il existe cependant de fortes disparités régionales. Ce taux monte à 31,4 % dans les Pays de Loire, alors qu’il est de seulement 16,6 % en Guyane. La tendance est malgré tout à la baisse, surtout en régions : en quinze ans, ce taux y est passé de 34,9 % à 28,9 %.
Les femmes de 25 à 54 ans sont également un peu plus touchées que les hommes par le chômage. Pour elles, la moyenne nationale est de 13,3 % (12,6 % hors outre-mer), contre 1,4 % pour eux. Dans l’Hexagone, c’est en Corse, où le taux de chômage des femmes atteint 14,8 %, que les inégalités sont les plus marquées avec les hommes (5,5 points). Outre-mer, 33,6 % des femmes sont au chômage, soit un écart de 6,6 points avec les hommes.
Si en France les femmes sont, quelle que soit la région, moins bien rémunérées que les hommes, c’est en Auvergne-Rhône-Alpes que les inégalités sont les plus fortes, selon l’Insee. En 2014, leur salaire était inférieur de 20,7 %, pour un écart national moyen à 18,6 %. Les raisons ? Elles sont plus souvent à temps partiel et employées dans des secteurs d’activité moins rémunérateurs que les hommes. En revanche, l’outre-mer est moins inégalitaire : en 2015 les femmes gagnaient, en moyenne, 9,5 % de moins que les hommes. Cet écart tombe même à 8,6 % à La Réunion.