Afin de calmer la fronde montante de la jeunesse, le gouvernement a annoncé le 14 mars l’extension de la Garantie jeunes. Ce dispositif, mis en place par l’État, est cofinancé par le Fonds social européen (100 millions d’euros en 2015). Piloté par les missions locales, il concerne les jeunes âgés de 16 à 25 ans « qui vivent hors du foyer de leurs parents ou au sein de ce foyer sans recevoir de soutien financier de leurs parents, qui ne sont ni étudiants, ni en formation, ni en emploi ».
Ces jeunes sont sélectionnés par une commission. Ils perçoivent chaque mois jusqu’à 461 euros d’allocation (dégressive), sous condition de présence, de recherche de stages et de temps d’activité. Dans un premier temps, ces jeunes bénéficient d’un dispositif de cinq semaines d’accompagnement et de découverte d’entreprises. Et dans un second temps, ils passent quatre-vingts jours en stage, emploi aidé ou en formation.
La généralisation du dispositif coûterait donc près de 4 milliards d’euros
Manuel Valls a affirmé que le coût du dispositif serait de 418 millions d’euros en 2016 pour 100 000 jeunes suivis (50 000 en 2015). Or 847 000 jeunes de moins de 25 ans sont actuellement sans emploi, sans étude et sans formation selon les chiffres d’Eurostat. La généralisation du dispositif coûterait donc près de 4 milliards d’euros, une somme qui n’est évidemment pas budgétée à ce jour… Et par ailleurs, les missions locales ne sont pas dimensionnées pour assumer cette généralisation annoncée.