Toujours aucune annonce sur les salaires dans la fonction publique. Alors que le ministre, Stanislas Guérini, recevait les huit organisations syndicales représentatives en bilatérales fin mai (le 23 pour FO-Fonction publique) sur la question du pouvoir d’achat, il n’a livré aucun axe pour des augmentations à venir pour les quelque 5,7 millions d’agents publics. Dans les pays voisins européens, des hausses ont déjà été décidées pour 2023. Mi-juin, une réunion plénière pourrait porter des annonces, mais reste à savoir lesquelles ! Hausse de la valeur du point ? Des points supplémentaires pour les bas de grilles ? Autre chose ? FO, qui a rappelé sa revendication d’une revalorisation du point d’indice (base du calcul des traitements/salaires) a minima au niveau de l’inflation, insiste : une telle hausse est un préalable indispensable pour améliorer le pouvoir d’achat de tous les agents et maintenir une valeur à la grille indiciaire
. Laquelle est de plus en plus tassée et laisse peu de réalité à une vraie progression dans la carrière.
Le refus d’être toujours une variable d’ajustement budgétaire
Après la revalorisation du point de 3,5 % en juillet 2022 (après plus de dix ans de gel), cela face à un pouvoir d’achat en recul de plus de 20 % en vingt ans, les agents exigent donc une mesure générale, et d’ampleur. Or, donnant le ton de la loi de finances pour 2024, l’exécutif prône déjà une réduction (de 5 %) des dépenses des administrations tout en annonçant son projet de baisse d’impôts de 2 milliards d’euros d’ici 2027. Alors que des discussions sur les carrières dans la fonction publique doivent s’ouvrir prochainement, ne pas augmenter le point d’indice serait un très mauvais signe
, souligne FO. Les agents publics refusent en effet d’être une fois de plus, par leurs salaires, une variable d’ajustement budgétaire.