Grève au Centre Pompidou : les personnels exigent des garanties avant la fermeture pour travaux

InFO militante par Ariane Dupré, L’inFO militante

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L’intersyndicale du Centre Pompidou a lancé une grève reconductible depuis le 16 octobre. Alors que le musée va fermer en 2025 pour cinq ans de travaux, FO dénonce l’opacité des mesures annoncées par la direction concernant les affectations des agents et le maintien de leurs missions à la réouverture.

A u 1er janvier 2025, le Centre Pompidou fermera ses portes jusqu’en 2030 pour travaux de rénovation. Environ 400 agents (sur 1 035 agents que comptent les différentes entités de Beaubourg) doivent être mutés, mais où seront-ils transférés pendant cinq ans ? Et retrouveront-ils leur poste à l’identique à la réouverture du centre ? Dénonçant le grand flou de la direction sur ces points, l’intersyndicale, dont fait partie FO, a enclenché un mouvement de grève depuis le 16 octobre. Après plusieurs journées de grève, les débrayages continuent. Le préavis, reconductible, court jusqu’au 16 décembre. La direction nous promène. À ce jour, les affectations des agents ne sont toujours pas clairement définies, s’agace Philippe Mahé, secrétaire du syndicat FO du personnel du Centre Pompidou (SPCP), qui veut des engagements clairs. Seule certitude : les agents de la bibliothèque publique d’information (BPI) du centre seront transférés dans un immeuble proche de Bercy, à Paris. Mais pour les autres, notamment les 112 agents de sécurité et les 180 agents d’accueil, c’est toujours l’incertitude. Certains seraient affectés au Grand Palais, qui rouvrira en 2024, d’autres rejoindraient le nouveau site de Massy (Essonne) qui accueillera les réserves du Centre Pompidou… en 2026.

La nécessité de préserver les postes et les missions

Malgré plusieurs réunions avec la direction, le projet d’accord sur l’accompagnement des agents ne convainc pas : Nous voulons l’assurance du maintien total des effectifs à la réouverture du centre. Or, la direction refuse de l’écrire, pointe Philippe Mahé. Sous la pression des syndicats, qui redoutent l’externalisation d’une partie du service de sécurité, le texte prévoit déjà qu’après les travaux chaque agent retrouvera son poste, qui ne sera donc pas externalisé. Cependant, la direction pourrait proposer un autre poste, correspondant à ses compétences, que l’agent [pourrait] accepter ou non, sans préjudice. La formulation est encore bien trop dangereuse, analyse Philippe Mahé : Nous souhaitons la garantie du maintien des services, mais aussi des missions des agents. Nous ne négocierons pas là-dessus, prévient-il. Deux nouvelles journées de grève, entraînant la fermeture du Centre Pompidou, ont eu lieu les 5 et 6 novembre.

Ariane Dupré Journaliste à L’inFO militante

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