À l’occasion des manifestations et rassemblements du 1er Mai, Force Ouvrière a souligné ses positions et revendications, et respecté son comportement d’indépendance syndicale.
Sans hésiter, nous avons rappelé que nous avons toujours combattu l’extrême droite, que nous ne sommes pas indifférents à la forme de l’État, que nous ne sommes pas des directeurs de conscience et que, tout en informant les travailleurs sur nos analyses, nous ne donnons pas de consigne de vote.
Certains commentateurs, parfois bien-pensants, ont du mal à comprendre notre position. Ils ne font pas la distinction entre un syndicat et un parti politique, ou entre le secrétaire général de FO et le citoyen Mailly.
Ils voudraient que l’on appelle à battre Le Pen en votant Macron tout en parlant du 1er Mai comme de la « fête du travail », c’est-à-dire en reprenant, sans s’en rendre compte, une dénomination pétainiste, soit d’extrême droite !
Fermes sur nos principes, déterminés sur nos revendications, nous restons fidèles à nous-mêmes, libres et indépendants.
S’il est élu, Emmanuel Macron a dit qu’il rencontrerait rapidement les organisations syndicales et professionnelles, ce qui serait utile.
Ce sera notamment l’occasion de réaffirmer que pour réduire la fracture sociale (ce qu’il déclare), il ne faut surtout pas amplifier la loi Travail mais l’abroger, a minima sur ses dispositions les plus nocives, comme l’inversion de la hiérarchie des normes.