M algré l’inflation galopante, l’indemnisation des demandeurs d’emploi n’a été revalorisée que de 1,9 % au 1er juillet dernier. Lors d’une réunion du conseil d’administration de l’Unédic consacrée à cette question fin juin, FO avait demandé une hausse de 5,4 % minimum, afin de compenser la baisse de pouvoir d’achat des allocataires. Le patronat a refusé cette revalorisation, la limitant à 1,9 %, prétextant que le marché du travail avait redémarré, insinuant ainsi qu’une telle augmentation n’encouragerait pas les reprises d’emplois
, dénonce Michel Beaugas, secrétaire confédéral chargé de l’emploi.
Pour les demandeurs d’emploi, cette perte de pouvoir d’achat s’ajoute à une baisse de 25 % de la durée de leur indemnisation, mise en œuvre depuis février dernier, en application de la réforme de l’Assurance chômage imposée par le gouvernement en 2022.
Pas de conditionnement du RSA pour FO
Par ailleurs, le projet de loi plein emploi a démarré son parcours parlementaire. Avec ce texte, examiné en première lecture par le Sénat depuis le 10 juillet, l’objectif du gouvernement est de ramener le chômage à 5 % en 2027, contre 7,1 % actuellement. Pour cela, il entend réformer le service public de l’emploi et de l’insertion en regroupant tous les acteurs au sein du réseau France Travail dès 2025.
D’ores et déjà, les sénateurs ont adopté deux articles du projet de loi, en les modifiant. Ils souhaitaient que soit préservé le nom de Pôle emploi. Revendication également portée par FO. En revanche, ils demandent que les allocataires du RSA effectuent une activité d’au moins quinze heures par semaine, durée qui serait actée dans le contrat d’engagement. En cas de non-respect, il y aurait des sanctions. FO rejette catégoriquement tout conditionnement au versement du RSA.