Ni le soleil de plomb, ni les pannes de métro parisien la veille au soir ne les auront dissuadés. Le 15 juin dans l’après-midi, face au siège de France télévisions à Paris dans le 15e arrondissement, une cinquantaine de militants des unions de retraités (le groupe des 9), dont l’UCR-FO, se sont rassemblés pour interpeller les pouvoirs publics et s’adresser aux médias.
Face à l’inflation, les retraités demandent la revalorisation immédiate de leurs pensions, à minima de 7 % : Ces dernières années, on a perdu entre 6% et 7 % de pouvoir d’achat. Le président de la République, Emmanuel Macron entend réduire les pensions de retraite au plus bas niveau européen. Mais nous, on ne lâchera pas !
a scandé au micro Didier Hotte, pour l’UCR-FO.
22% des retraités renoncent aux soins
A l’instar des actifs en ce qui concerne leurs salaires, les retraités via leurs Unions dénoncent des pensions qui décrochent. Et des revalorisations des pensions de base insuffisantes : 4 % d’augmentation en 2022, et 0,8 % début 2023, ça ne rattrape pas l’inflation ! Entre la hausse des prix et celle de la CSG, la perte de pouvoir d’achat des retraités est violente. Le gouvernement doit l’entendre !
a ainsi martelé Brigitte Talon, présidente de l’Union départementale FO des retraités de Paris.
Au micro, les Unions de retraités se sont montrées déterminées à batailler avec l’exécutif. Et ont rappelé cet appauvrissement scandaleux des retraités. Selon leurs calculs, en six ans, les retraités auraient perdu l’équivalent de deux mois de pension. Alors que les prix alimentaires flambent, 13 % des retraités auraient recours à des associations ou des magasins de déstockage pour se nourrir, 22 % renonceraient aux soins… Les Unions demandent la revalorisation immédiate des pensions et leur indexation sur le salaire moyen.
Outre Paris, des rassemblements ont eu lieu le 15 juin dans une cinquantaine de villes en France, comme à Toulouse ou à Nantes.