La grève du 9 décembre a abouti à une baisse de charge de près de 20 % de la production totale d’électricité. Les salariés protestaient contre la suppression de 6 % des effectifs d’EDF d’ici à 2018. Ils dénonçaient aussi la mise en demeure de la Commission européenne d’ouvrir à la concurrence l’ensemble des 400 concessions hydroélectriques françaises. Et ce pour l’avenir, mais aussi de manière rétroactive. Jusqu’à présent les barrages, propriété de l’État, sont concédés à 80 % à EDF et à 20 % à Engie (ex-GDF Suez).
Droit d’alerte économique
« C’est inadmissible et discriminatoire, la France serait l’un des seuls pays à ouvrir ses barrages à la concurrence puisque ailleurs cela ne se fait pas par concession », dénonce Jacky Chorin, administrateur FO d’EDF.
Il est d’autant plus révolté que cette mise en demeure s’attaque aussi à EDF comme entreprise intégrée et aux tarifs réglementés pour les particuliers, soit « une remise en cause d’EDF dans son modèle ».
Le gouvernement a jusqu’au 22 décembre pour répondre à la Commission européenne. Les syndicats, reçus le 14 décembre au ministère de l’Écologie, l’ont appelé à résister. Le CCE d’EDF a aussi voté à l’unanimité un droit d’alerte économique le 10 décembre, une première.