Le crépuscule des licornes , Julie Girard. Gallimard, 284 pages, 20 euros.
Nous voici plongé dans le monde des nouvelles technologies, des start-up, des innovations numériques, des algorithmes et des modèles de prédiction.
Journaliste spécialisée dans ces domaines, la narratrice travaille sur les dilemmes éthiques soulevés par les technologies digitales. Elle enquête sur une société qui prétend développer une puce capable d’accéder à la pensée d’autrui.
Ce livre pose la question de la surperformance, de l’optimisation absolue, de l’homme augmenté. Il parle de la perte de l’intime et du sens, de la solitude et des sentiments anesthésiés.
Car dans ce monde virtuel, fait de flux ininterrompus de données, de notifications, d’obligations, il est parfois difficile de s’ancrer dans la réalité et de faire avec ses aspects les moins réjouissants.
Dans ce monde, une licorne, c’est une entreprise high tech de moins de 10 ans et dont la valeur dépasse le milliard de dollars. Pour une start-up, ce statut est une consécration.
Le rapport avec l’animal mythique ? Un leurre, un monde rêvé qui n’existe pas, un idéal qui peut se changer en cauchemar.