Dans cet ouvrage, dense et ardu, nous sommes invités à partir en voyage vers « l’infini et au-delà ». Autour de la question des multivers, notion pas si récente puisque l’idée apparaît dès l’Antiquité, c’est aussi l’occasion de faire un point sur l’état de la science, dans sa nature et sa fonction, de s’interroger sur les critères de scientificité.
L’enjeu de la science, c’est de concevoir d’abord puis de chercher la pertinence, la véracité, c’est d’utiliser la spéculation pour, comme en science-fiction, « suspendre l’incrédulité » et oser aborder de nouveaux champs pour expliquer l’univers, tout en gardant une pratique de la rigueur. D’où la notion de multivers qui permettra peut-être de rapprocher lois de la physique générale et physique quantique.
Présenté sous la forme d’une discussion, d’un échange à bâton rompu, ce livre mêle science qui donne les cadres, modèles et théories, philosophie qui pose la notion du vrai, histoire qui établit les faits et flèche du temps, avec comme lien l’imaginaire. Sont alors abordées les notions de possible et de nécessaire, de causalité et de rupture, d’invariant et de contingence et la question de la présence de l’observateur, entre autres.
Depuis l’aube des temps, l’Homme cherche à parvenir à une description objective du monde. La science détermine structures et lois mais ne peut répondre au pourquoi. Il reste beaucoup à découvrir.
Les multivers – Mondes possibles de l’astrophysique, de la philosophie et de l’imaginaire
Collectif
Éditions Champs sciences - Flammarion
391 pages, 10 euros