Avec beaucoup d’humour, de réalisme mais sans pathos, il revient sur les grandes étapes de sa vie, professionnelle comme personnelle, avec un ton léger qui donne l’impression d’un cheminement facile et heureux.
Pourtant, la reproduction sociale est encore largement la norme dans nos sociétés : la trajectoire sociale de l’auteur est une combinaison de dimensions familiales, affectives, sociales, économiques, sociologiques, professionnelles qui n’appartiennent qu’à lui : il a su utiliser au mieux tous les leviers à sa disposition pour surmonter les obstacles : son réseau familial puis professionnel, son physique et sa santé, son intelligence situationnelle, tout cela lui a permis de se constituer un capital culturel comme de valeurs et d’engager un processus d’acculturation intégrée. S’y ajoutent un peu de chance et une bonne dose de travail.
Les chapitres se présentent comme des paliers, comme une suite logique, avec des verbes pour titre, comme des injonctions, des conseils. À chacun néanmoins de suivre sa route : rien ne semble impossible, il faut juste être attentif à son environnement, saisir les opportunités, quelles qu’elles soient, et faire feu de tout bois.
Journal de bord d’un transclasse – Récit d’une improbable traversée des classes sociales
Bernard Fusulier
Éditions La boîte à Pandore
111 pages, 18,90 euros