Est-ce que l’on verra FO dans la rue pendant la période de concertation, sur la loi travail ?
On a commencé à faire bouger des lignes, et tout n’a pas encore été discuté. On verra où on en est à la fin de l’été. Le texte le plus important pour nous, ce n’est pas le projet de loi d’habilitation, c’est le texte des ordonnances. Globalement, s’ils ne tiennent pas compte de ce que l’on dit, là il y aura mobilisation. Mais on ne crie pas avant d’avoir mal.
Que pensez-vous de la méthode adoptée par le gouvernement au sujet de cette réforme ?
Il y a un rapport de force. Sur les questions sociales, le Président de la République a un choix à faire. Il faut une véritable concertation, et ça repose sur trois choses : premièrement, on ne doit pas passer les textes en force au mois d’août, deuxièmement, on met tout sur la table et enfin, le gouvernement doit nous entendre sur ce que l’on appelle les lignes rouges. On a déjà discuté des rapports entre la branche et l’entreprise, et ce n’est pas terminé, puisque d’ailleurs, on va y revenir au moment des ordonnances. Et tous les autres dossiers sont en cours de discussion. S’il y a un passage en force, il y aura des effets boomerang.
La CGT appelle à la grève le 12 septembre prochain. Comment se positionne FO à ce sujet ?
Chaque organisation est libre de prendre ses décisions. Les cinq confédérations se parlent, on a des points communs. Mais pour ce qui est de descendre dans la rue, ce n’est pas encore dans nos tuyaux. Actuellement, on est dans un temps de concertation, pas de mobilisation. On discute, on concerte, et on fera le point à un moment donné. Chaque chose en son temps. Mais pour l’instant, moi je ne fais pas de procès d’intention.
Propos recueillis par Pauline Brassart