Militant de la première heure, Louis Blanc nous a quittés

Entre Militants

© F. BLANC

Louis Blanc, ancien secrétaire général adjoint de la Fédéchimie FO, nous a quittés le 10 août à l’âge de 91 ans. Celui que ses amis nommaient affectueusement Loulou était un militant FO de la première heure, une figure de l’organisation.  Adhérent de la CGT en 1945, il a fait le choix de l’indépendance syndicale avec la CGT-FO en 1947, rappelle la confédération. Natif du Puy-de-Dôme, jeune résistant à Limoges en 1944 aux côtés de son père, la vie de Louis Blanc est un parcours multiple, dense, riche d’expériences humaines, professionnelles et syndicales fortes, et, entre autres, de rudes combats, tel celui contre l’emprise stalinienne sur la vieille maison CGT. Dans sa jeunesse, pour arrondir ses fins de mois, Loulou, qui deviendra ouvrier métallurgiste, s’essaye au chant lyrique. Mais le baryton, un tantinet rugbyman aussi, change de registre, découvre la politique puis rapidement aussi le syndicalisme et son travail de terrain dans lequel il s’investit totalement. La scission et la constitution de la CGT-FO, dans les choix essentiels qu’elles représentaient, n’étaient pas pour Louis Blanc de vagues histoires qu’on raconte à la veillée, il les a vécues. Dans ses mémoires, livre récemment publié (éditions L’Harmattan) et intitulé « Militant de la justice sociale et de la liberté », il revient sur l’intensité de moments de vie militante, de luttes, de victoires. Parmi ceux-là, la négociation de l’accord Renault de 1955 portant notamment la création d’une troisième semaine de congés payés. Alors salarié de la Régie, il sera l’un des initiateurs de la négociation et l’un des signataires. Devenu militant au Commissariat à l’énergie atomique, il travaillera notamment à l’obtention d’une convention collective nationale pour ce secteur. La revendication reste d’actualité. Louis Blanc, rappelle encore FO lui rendant hommage, a joué aussi un rôle déterminant, notamment au début des années 1970, aux côtés de François Grandazzi, pour conforter et développer la Fédération des industries de la chimie, puis, comme secrétaire général adjoint de la fédération, il œuvra plus largement au sein de la confédération dès les années 1980.

La confédération FO présente ses condoléances les plus sincères à son fils, Frédéric, photographe et maquettiste à L’inFO militante, à sa famille et à ses proches.