Espionnage de salariés chez Ikea : pour le syndicat FO, le préjudice n’est pas réparé

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

© Stéphane AUDRAS/REA

L’ex-P-DG d’Ikea, Jean-Louis Baillot, a vu sa peine réduite en appel, le 27 janvier, dans l’affaire d’espionnage de salariés de l’enseigne d’ameublement entre 2009 et 2012. Il est condamné à quatre mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, contre deux ans avec sursis et 50 000 euros d’amende en première instance, en mars 2021. S’il reste coupable de complicité de collecte de données personnelles concernant une salariée, la cour d’appel de Versailles l’a relaxé du chef de recel de données à caractère personnel par un moyen frauduleux.
L’enseigne d’ameublement Ikea, condamnée en première instance à un million d’euros d’amende, n’avait pas fait appel et n’a donc pas été rejugée.

Des informations issues des fichiers de police

Cette affaire, très médiatisée, avait été instruite après une plainte contre X déposée en 2012 par le syndicat FO pour utilisation frauduleuse de données personnelles. Les informations obtenues sur certains salariés – notamment des camarades FO – provenaient de l’utilisation des fichiers de police.

Avec ce nouveau jugement, Dominique Nikonoff, DSC adjoint FO chez Ikea, estime qu’il n’y a pas réparation du préjudiceOn s’est contentés de regarder la collecte frauduleuse d’informations, mais pas la finalité de cette collecte, regrette-t-il.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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