Paroles de jeunes militants

Entre Militants par Clarisse Josselin

Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0 - www.flickr.com/force-ouvriere

Une journée dynamique qui a permis de souligner les difficultés rencontrées par cette nouvelle génération militante, mais également de révéler l’apport de ces forces vives pour renouveler les pratiques ou encore pour pousser à exploiter de nouveaux modes de communication.

Maggy, 35 ans, territoriaux, Côte-d’Or
Quand j’ai pris des responsabilités syndicales, mon employeur a essayé de me mettre des bâtons dans les roues. Ça m’a donné encore plus la rage de continuer et un nouveau souffle. Depuis que j’ai un mandat au bureau des territoriaux du département, je suis beaucoup plus épanouie à mon poste de travail, j’ai le sentiment de servir à quelque chose. Et je me suis aussi découvert une passion pour l’histoire de France, indispensable pour mieux connaître le syndicalisme.


Nabil, 37 ans, industrie automobile, Yvelines
Je n’ai pas de mandat car les places de délégué sont limitées, mais je m’engage et je mène notamment des actions envers les jeunes. Cette année, j’ai fait une quinzaine d’adhésions. Pour syndiquer les jeunes il faut parler le même langage, connaître leurs attentes, la jeunesse attire la jeunesse. Il faut aussi les sensibiliser sur leurs droits, qu’ils ignorent souvent, et les accompagner. Récemment, j’ai appris à un jeune qu’il pouvait faire valoir ses connaissances par le biais d’une validation des acquis de l’expérience pour obtenir un diplôme. Sur l’évolution professionnelle, ils découvrent souvent qu’ils peuvent déposer un recours après un entretien annuel avec leur hiérarchie s’ils sont en désaccord.


Jérémy, 27 ans, travaux maritimes, Loire-Atlantique
Je suis actif dans le syndicat depuis un an. Au départ, j’ai eu du mal à concilier cet engament avec ma vie professionnelle car je travaille sur des plates-formes maritimes. Si je m’absente, la plate-forme ne tourne plus. Et j’ai dû faire face aux stéréotypes du genre les syndicalistes sont fainéants, ils revendiquent de mauvaises choses... Mais ça s’est arrangé sur la durée. Comme je veux être irréprochable, je travaille même mieux qu’avant et je suis d’autant plus respecté.


Thomas, 33 ans, laboratoire d’analyses médicales, Charente
Avec deux collègues, on a créé le premier syndicat de l’entreprise il y a sept mois, en plein processus de fusion. Depuis, on subit de la pression et du harcèlement de la part des patrons. C’est déstabilisant mais on fait face. Et on en tire quand même des bénéfices. Dans le cadre de la fusion, on a réussi à négocier un avenant à l’accord sur le temps de travail avec énormément de choses, ce qui nous a aussi fait une bonne publicité.

 


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Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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