Quatre ans du confinement : Invisibles hier, toujours invisibles aujourd’hui !

Fédération FEETS-FO par FEETS-FO

Communiqué de la FEETS-FO

Il y a quatre ans, le 17 mars 2020, débutait en France le premier confinement face à la pandémie de Covid19.

Aux côtés des soignants, des milliers de travailleuses et travailleurs, du privé comme du public, ont continué à travailler, exposés au virus, pour garantir à la population ses besoins vitaux.

La crise Covid a ainsi révélé à tous ceux qui ne les voyaient pas, l’existence de tous ces salariés indispensables comme ceux de la propreté ou de la sécurité etc., invisibles et mal traités !

Applaudis hier, pointés du doigt aujourd’hui

Célébrés le temps du confinement et de l’épidémie, ces travailleurs dits de la « seconde ligne » — appellation que la FEETS FO a toujours réfutée, au profit de travailleurs essentiels, sont retombés dans l’oubli général.

En pleine crise, le gouvernement avait promis que « rien ne serait jamais plus comme avant », que les conditions d’emplois et de rémunération pour ces salariés seraient revalorisées à la hauteur de leur utilité.

Tout au long de la crise, ces travailleurs ont assumé leurs responsabilités et ont pris de nombreux risques.

Force est de constater que « tout est revenu comme avant » : les salaires sont toujours aussi bas, régulièrement inférieurs au Smic, et les emplois toujours aussi précaires.

La FEETS FO rappelle aussi que parmi ces travailleurs essentiels, nombreux sont ceux à faire aujourd’hui les frais d’une loi immigration indigne qui limite leurs droits sociaux et remet en cause leur avenir professionnel en France, pourtant indispensable.

La conséquence est simple : tous ces « métiers essentiels sont en tension » pour reprendre le vocabulaire gouvernemental.

Partout les effectifs manquent, les entreprises et les administrations ne parviennent plus à recruter, remettant en cause, et de façon durable, les besoins de la population.

Un avant / après catastrophique

Quatre ans après le début du confinement, les services publics ont continué à se dégrader, de nombreux secteurs sont en tension et ne parviennent plus à fonctionner convenablement.

Preuve en est les dérogations aux droits du travail les plus élémentaires comme le repos hebdomadaire ou encore la quasi-assignation au télétravail en Ile-de-France pour espérer assurer la bonne tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Enfin, la FEETS FO rappelle que si le gouvernement s’est targué d’être généreux pendant la crise Covid, il n’en est rien. Il a ponctionné la protection sociale, sur laquelle pèse désormais une part conséquente de la dette Covid. Cette dette, les travailleurs vont la payer longtemps, par des réductions de droits sur les retraites, l’assurance chômage et l’assurance maladie.

Des droits que sollicitent plus particulièrement les travailleurs essentiels précaires.

La FEETS FO revendique de véritables mesures pour les métiers essentiels, que les entreprises et les donneurs d’ordres prennent leurs responsabilités et que ces travailleurs soient définitivement sortis de la précarité.

FEETS-FO Équipements, environnement, transports et services