Dans un communiqué de presse en date du 18 mars 2020, la FNSEA déclare que les agriculteurs employeurs sont extrêmement préoccupés par la fermeture des frontières. Nous craignons que le besoin de main d’œuvre sur les exploitations agricoles ne soit pas satisfait et que des productions soient perdues. Ce serait une aberration dans le moment présent.
La FNSEA réclame plusieurs mesures dont :
• Le recours à des salariés placés actuellement en chômage partiel pour venir en renfort des entreprises en forte activité, notamment saisonnière, au sein de notre filière.
Concernant ce point, nous pensons que la généralisation du contrat vendange pour les besoins de main d’œuvre en agriculture en ce moment serait la solution.
Pour rappel, la création du contrat vendange a été le fruit d’un travail entre FO et le député Alain Suguenot à l’époque député de la Côte d’Or .
La modification du champ d’application de ce contrat permettrait de répondre rapidement aux besoins de main d’œuvre en agriculture.
Les employeurs agricoles doivent veiller à ce que les obligations en termes de sécurité sanitaire des salariés qu’ils emploient sur leurs exploitations doivent être respectées scrupuleusement et accorder une vigilance accrue aux salariés saisonniers qui ne connaissent parfois pas du tout le secteur agricole.
• Des adaptations en matière de durée du travail, notamment la durée maximale, le travail de nuit, l’annualisation.
Pour la FGTA-FO, dans une période de crise sanitaire majeure, augmenter le temps de travail, voire travailler de nuit ne peut être acceptée.
• La défiscalisation des heures supplémentaires pour faire face à l’absentéisme.
La FGTA-FO ne voit pas la corrélation entre l’absentéisme et la défiscalisation des heures supplémentaires qui est une vieille revendication des employeurs.
• Une facilitation de la mise à disposition de salariés entre entreprises,
Pour la FGTA-FO on peut peut-être faciliter la mise à disposition des salariés mais toujours en garantissant la sécurité des salariés et en sécurisant juridiquement leurs possibilités de refuser sans conséquence sur leur contrat de travail initial.
• L’ouverture des frontières pour les travailleurs saisonniers issus de pays membres de l’UE.
Demander l’ouverture des frontières pour les travailleurs saisonniers issus de pays membres de l’UE ne peut en aucun cas être envisagé pendant cette période de crise sanitaire ou le confinement est de rigueur.
Nous dénoncerons toutes mesures qui pourraient être prises par le gouvernement répondant à cette demande.
• L’autorisation pour les élèves et étudiants des établissements agricoles qui le souhaitent de venir travailler de façon occasionnelle dans les exploitations.
De quoi s’agit-il exactement ?
Si des étudiants ou des élèves travaillent sur une exploitation, il faut qu’ils le fassent dans le cadre d’un contrat de travail, s’ils sont mineurs des dispositions particulières doivent être prises conformément à la loi (durée du travail, protections particuliers…).