Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020, qui sera voté à l’automne, comportera des mesures d’économie sur l’assurance-vieillesse, avant même le vote sur la refonte des régimes de retraite. Du coup, le grand chantier que mène le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, depuis plus d’un an, semble désormais moins urgent. Les préconisations du haut-commissaire devraient être rendues d’ici au 12 juillet, puis les interlocuteurs sociaux seront à nouveau consultés.
Selon le journal Les échos, la présentation du texte en Conseil des ministres pourrait n’intervenir qu’en décembre, au lieu de septembre. Et il ne serait finalement voté qu’après les élections municipales de mars 2020.
FO rappelle que les régimes de retraites ne pourront pas corriger le déficit d’emploi et d’emploi stable et correctement rémunéré, sans affecter la baisse les droits à pension de toutes et tous. C’est faire payer à la protection sociale l’échec en la matière des politiques économiques, que le Premier ministre a lui même reconnu, constatant le maintien d’un chômage de masse et de la précarité.
En effet, à l’âge de la retraite la moitié des futurs retraités ne sont plus actifs, soit pour des raisons de santé, soit parce qu’ils sont au chômage. La double, voire la triple peine une fois de plus ! Ce n’est pas en reculant, au final, l’âge de départ en retraite, que cela va s’arranger !
FO réitère son opposition à un régime universel par points qui à l’évidence conduira à un recul des droits.
FO condamne également la volonté gouvernementale de reporter, d’une manière ou d’une autre, à travers le PLFSS 2020, l’âge de liquidation des droits à taux plein.
Entre hypocrisie et bricolage (selon les termes de madame la ministre des solidarités) le gouvernement veut à nouveau, comme depuis 25 ans, réduire (avant de détruire ?) les droits à retraite.