Sécurité sociale : l’austérité salariale, ça suffit !

InFO militante par Ariane Dupré, L’inFO militante

© Laurent GRANDGUILLOT/REA

Pour les syndicats, dont FO, via la fédération FEC-FO, il faut en finir, et vite, avec l’austérité salariale qui touche les 145 000 personnels de la Sécu. Le 22 juin, sept organisations syndicales de la Sécurité sociale, dont FO, appelaient ainsi à une grève nationale, avec, à Paris, un rassemblement devant le ministère de la Santé. L’objectif de cette journée était donc d’interpeller les pouvoirs publics sur la revalorisation des salaires. Et pour cause. À la Sécu, à l’instar de la fonction publique, la valeur du point n’a augmenté que de 3,5 %, et ce, en octobre 2022. La précédente revalorisation (0,6 %) date de 2017. C’est largement insuffisant face au coût de la vie. Les techniciens de liquidation ont du mal à boucler les fins de mois. Il faut une hausse salariale à hauteur de l’inflation, revendique Frédéric Neau, secrétaire général adjoint de la section des organismes sociaux à la FEC-FO. Si les salariés de la Sécurité sociale relèvent du privé et ont leur propre convention collective, avec des conditions de travail (dont la rémunération) négociées, celles-ci sont encadrées par l’État. Nous ne voulons pas nous voir imposer 1,5 % de la valeur du point sans négociation, prévient Frédéric Neau. Le 22 juin, le ministère s’est engagé auprès des syndicats à donner mandat à l’Ucanss (la fédération des employeurs du régime général de la Sécurité sociale) pour ouvrir des négociations salariales 2023 d’ici quinze jours. Mais au 10 juillet, le rendez-vous n’était toujours pas fixé.

1 700 postes supprimés dans les CPAM

La cure d’austérité se fait aussi sentir dans les effectifs, surtout dans les caisses primaires d’Assurance maladie (CPAM), lesquelles emploient 82 000 salariés. Après avoir supprimé 8 000 postes ces cinq dernières années, la convention d’objectifs et de gestion (COG) de la Caisse nationale d’Assurance maladie, signée le 28 juin, serre à nouveau la vis avec la programmation de 1 700 postes en moins d’ici 2027. FO, qui dénonce un projet d’aggravation de la pénurie d’effectifs, a voté contre cette COG.

Ariane Dupré Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération