Plus particulièrement axé sur la numérisation, le forum sur l’avenir du travail s’est déroulé en prélude à une réunion des ministres du Travail de plus de quarante des pays membres (et de pays partenaires) de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Objectif : permettre un échange « d’idées et d’expériences pour bâtir des marchés du travail plus résilients et inclusifs » entre des ministres (Allemagne, États-Unis, Canada, Suisse, Suède, Colombie), des économistes, des chefs d’entreprise (Uber, Coca-Cola, Siemens, Telecom Italia) et des représentants du mouvement syndical (Philip Jennings, secrétaire général d’UNI Global Union, William Spriggs de l’AFL-CIO, et John Evans, secrétaire général du Tuac, la commission syndicale consultative auprès de l’OCDE).
L’OIT prévoit une conférence « majeure » d’ici à quatre ans
Guy Ryder, le directeur général de l’OIT (Organisation internationale du travail), qui prévoit d’organiser une conférence « majeure » sur les mutations du monde du travail en 2019 ou 2020, s’est également exprimé : « Il ne faut pas laisser la finance agir comme elle le souhaite dans le cadre de cette 4e révolution industrielle. Les syndicats font partie de la solution », a notamment déclaré Philip Jennings. Un point de vue partagé par le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, qui a souligné en introduction des débats : « La question, c’est comment accompagner les travailleurs dans ces transitions, dans l’innovation ? Les réponses des politiques publiques exigent une participation de tous à cette réflexion, y compris des syndicats. »