La loi « garantissant l’avenir et la justice du système de retraites » est maintenant promulguée. Notre organisation s’est exprimée, y compris par des manifestations, quant à la justice que représentait ce sixième allongement de la durée d’activité en 20 ans.
Les salariés, aujourd’hui âgés de plus de 55 ans, auront vu leurs conditions d’obtention d’une retraite complète modifiées, dont la durée d’activité qui a pu prendre jusqu’à 16 trimestres de plus. C’est comme si vous vous étiez engagé dans un marathon et, vers le kilomètre 37,5 (au hasard), les organisateurs vous disaient que l’arrivée est repoussée de deux ou trois kilomètres !
Quant aux salariés de la génération 1970, les perspectives sont telles que le maintien de l’âge légal à 62 ans est une hypocrisie majeure.
Dans le même temps -et comme suite logique à la ratification du TSCG [1]- le Gouvernement cherche à marcher « dans les clous » européens. La traduction est à la fois simple et d’une grande brutalité. Quel que soit le gouvernement, l’ancien ou le nouveau, la recette est la même : alléger le coût du travail en supprimant la cotisation patronale d’allocations familiales.
En contrepartie (ben oui ça ne peut pas être sans contrepartie tout de même), en contrepartie rien, sauf un texte que Jean-Claude Mailly a qualifié de pacte de complaisance. Les signataires de ce genre, nouveau, de texte n’ont pas la même conception du syndicalisme que la CGT-FO.
Nous défendons les intérêts matériels et moraux de nos mandants, les salariés, nous n’avons pas en charge l’intérêt général qui relève du pouvoir politique. Nous sommes une organisation responsable. À ce titre nous ne confondons pas les genres et nous ne rentrerons pas dans la cogestion.