FO exige la fin des politiques d’austérité

Explosion du chômage par Jamel Azzouz

Le chômage a explosé à la fin février 2014. Selon les chiffres officiels publiés le 25 mars dernier, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a ainsi augmenté de 31 500 par rapport à la fin janvier en France métropolitaine. Ce qui porte le total de cette catégorie à 3 347 700 (+0,9% sur un mois). Avec ceux qui ont exercé une activité réduite (catégories B et C), le nombre d’inscrits à Pôle emploi s’est élevé à 4 937 800 (+0,2%). En incluant l’outre-mer, il s’est établi à 5 236 300, soit 7 900 personnes de plus sur un mois. Ont été concernées toutes les tranches d’âge classées en catégorie A : les moins de 25 ans (+0,3%), les 25-49 ans (+1 %) et les plus de 50 ans (+1,3%). Le chômage de longue durée a également bondi : +0,6% pour les inscrits depuis au moins un an et +1,4% pour ceux inscrits depuis trois ans ou plus. La part des chômeurs inscrits depuis plus d’un an représente dorénavant 42,3% du total (+0,1 point sur un mois et +2,5 points en un an).

L’INANITÉ DE LA LOI DITE DE SÉCURISATION DE L’EMPLOI

Du coup l’ancienneté moyenne dans les listes a atteint 517 jours, soit deux jours de plus par rapport à janvier. En février, les motifs d’entrée à Pôle emploi ont été notamment les licenciements économiques (+7%), les fins de CDD (+1,7%) et les fins de missions d’intérim (+3,4%). Pour FO, cela conforte sa signature de la nouvelle convention d’assurance-chômage, qui per–mettra en particulier de maintenir le régime d’indemnisation à 36 mois pour les salariés de plus de 50 ans et de créer des « droits rechargeables » (voir page 3). Les chiffres renforcent aussi son rejet de l’ANI du 11 janvier 2013 et de la loi dite de sécurisation de l’emploi, censés éviter les licenciements économiques. Au-delà, la Confédération juge plus que jamais qu’un changement de politique s’impose pour soutenir l’emploi. Lequel « passe notamment par la hausse du pouvoir d’achat, le développement des services publics et de véritables investissements industriels, et donc la fin des politiques d’austérité ».

Jamel Azzouz Journaliste