A moins d’un retournement improbable, impensable, les NAO 2022 devraient se terminer lundi 31 janvier par la signature de certaines organisations syndicales et patronales.
Nous pouvons, nous, à la FNTL FO/UNCP, faire une analyse et tirer un premier bilan de cette NAO transport routier de marchandises (TRM) 2022.
En pleine pénurie de recrutement de conducteurs routiers, mais pas que, puisqu’il manque aussi des agents de quai, des exploitants, des cadres ...
Bref, le transport routier n’attire plus les salariés en général.
De nos principales revendications initiales qui sont : une hausse de salaire à + 10%, le 13e mois conventionnel, la carence maladie, la pérennité du CFA ... que reste-t-il ?
Le 13e mois : balayé. Le CFA : plus tard. La carence maladie de 5 jours à 3 jours : devient la carence hospitalisation pour salariés et enfants. Sur les salaires, la mise en application au lendemain du 1er jour du mois suivant la signature de +5% sur les taux conventionnels ( et non sur le Smic) et le + 1 % au mois de mai, ne font jamais +6% mais à peine +2%. De plus, sachant que 40% des entreprises du transport sont adhérentes à une organisation patronale, que 10% des entreprises n’ont aucun salarié, 50% des salariés devront attendre l’extension des accords pour pouvoir en bénéficier. Et cela peut durer jusqu’à 1 an de décalage, nous venons d’en vivre l’expérience avec le dernier accord salarial sur le transport routier voyageur.
Alors, quand certaines organisations syndicales crient « au loup » dans les médias radio, télé, presse écrite en disant « halte à la Smicardisation des salariés des transports » mais que cela fait 10, 15 ans qu’elles signent ces accords et qu’elles s’apprêtent encore à en faire de même cette année. Cela nous laisse plus que perplexes, nous, à la FNTL FO/UNCP.
Certains qui prônent l’intersyndicale permanente comprendront mieux pourquoi nous à FO/UNCP nous préférons être seuls que mal accompagnés sur certains sujets
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