Grèves, manifestations, rassemblements devant les lieux de travail… Les principales organisations syndicales brésiliennes ont décidé d’unir leurs forces pour organiser une mobilisation à travers tout le pays ce 22 septembre. Il s’agit aussi, expliquent-elles dans leur communiqué commun, de « se préparer à des actions plus fortes », y compris la grève générale précise la CUT, la plus importante numériquement, si le gouvernement Temer ne renonce pas à remettre en cause les droits sociaux.
Le 13 septembre, le nouveau président brésilien Michel Temer a annoncé un vaste plan de privatisations, dans des secteurs clés comme l’Energie, les infrastructures, les ports, et le transport ferroviaire, le réseau de distribution et d’assainissement de l’eau.
Le nouveau président brésilien veut inscrire l’austérité dans la Constitution
Le ministre du Travail a lui défendu l’allongement de la journée de travail à 12 heures.
Au programme également : une réforme des retraites et une loi travail qui prévoit notamment une inversion de la hiérarchie des normes et une remise en cause du principe de faveur à la brésilienne puisque les accords pourront désormais déboucher sur des droits inférieurs au minimum légal.
Enfin, alors que des coupes budgétaires de l’ordre de 30% dans l’éducation, la santé et les services ont d’ores et déjà été annoncées, le gouvernement a transmis au Parlement une proposition d’amendement visant à instaurer un plafonnement des dépenses publiques pendant vingt ans. Celles-ci ne pourront croître au-delà de l’inflation annuelle, même pour les secteurs de la santé et de l’éducation.