Chez EDF SA, une grève nationale pour les salaires le 30 janvier

InFO militante par Elie Hiesse, L’inFO militante

© Franck CRUSIAUX/REA

Face à l’insuffisance de la proposition salariale d’EDF SA pour 2024, les agents se sont mobilisés le 30 janvier, à l’appel notamment de FO.

L’appel à la grève nationale lancé par l’intersyndicale d’EDF SA, à laquelle participe FO, a été entendu. Selon un décompte effectué par la direction à la mi-journée, ce 30 janvier, plus de 20 % des 63 000 agents de l’énergéticien avaient cessé le travail, pour obtenir des mesures salariales à la hauteur du travail fourni et maintenir le pouvoir d’achat de tous face à l’inflation. Traduction de la réussite de la journée : le 30 janvier au soir, la direction comptabilisait 29 % de personnels en grève. Et avec des records : 44 % de grévistes dans les centrales hydroélectriques et 33 % dans le secteur nucléaire.

FO revendique 7 % d’augmentation

Devant la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), où FO est la première organisation, des opérations de tractage ont été organisées. Dans les centrales nucléaires de Cruas (Ardèche) et du Bugey (Ain), les personnels avaient pris une longueur d’avance en termes de mobilisation depuis la dernière séance de négociation salariale du 8 janvier, en bloquant aussitôt certains chantiers sur les tranches en maintenance. Ce faisant, ils ont empêché le redémarrage d’un réacteur sur chaque site. À la mi-journée, la grève avait entraîné des baisses de charge, sans générer de coupures d’électricité.

La proposition de la direction, qui a été actée unilatéralement le 8 janvier et consiste en une hausse de 1,5 % de l’enveloppe des mesures individuelles, est jugée scandaleuse par FO, comparée à l’inflation 2024 qui devrait rester encore forte. Même couplées aux mesures décidées au niveau de la branche pour 2024 (une hausse de 2 % du salaire national de base et une progression de l’ancienneté de 0,64 %), les mesures d’EDF SA ne permettront pas de préserver le pouvoir d’achat de chaque agent. La moitié devront se contenter des mesures de branche, précise Paul Guglielmi, délégué syndical central FO d’EDF SA, pointant notamment l’absence de mesures d’entreprise bas salaires. Le syndicat FO revendique une hausse salariale 2024 de 7 % (mesures de branche comprises). À l’heure où nous bouclons, l’intersyndicale a prévu de se retrouver le 31 janvier pour décider des suites à donner au mouvement.

Elie Hiesse Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération