Il n’y a pas que dans le commerce qu’il y a des patrons voyous, où que l’on soit, c’est toujours la même chose : pour augmenter les résultats et la rentabilité à court terme pour les actionnaires, on détruit l’emploi,
La veille, la Société Générale avait annoncé la suppression de 530 emplois. Cela s’ajoute à un plan déjà en cours, qui prévoit la suppression de 3 450 emplois jusqu’à fin 2020 et la fermeture de 500 agences. L’enseigne a pourtant enregistré 4 milliards d’euros de bénéfices en 2018
, a souligné Sébastien Busiris.
Toujours dans le secteur du crédit, des rumeurs annoncent la possible mise en vente de la banque de détail HSBC France, qui emploie 10 000 personnes en France. Et on doit s’attendre à d’autres annonces sur d’autres établissements
, a alerté Mireille Herriberry, à la tête de la section banques et sociétés financières à la FEC-FO.
Chez Casto, les effectifs ont fondu de 10% en deux ans
Dans le secteur du commerce, Conforama a annoncé début juillet la suppression de 2 000 emplois et la fermeture de 32 magasins. Et ce n’est pas le premier plan social subi par l’enseigne. En dix ans, on a perdu 10 emplois en équivalent temps plein par magasin,
. En revanche, des bastions syndicaux sont voués à la fermeture, alors qu’ils n’ont aucune concurrence dans les 20 km alentour
, a-t-il ajouté. Une pétition contre les fermetures a déjà recueilli 12 000 signatures.
Ce plan va permettre d’apporter directement du cash pour les créanciers qui représentent des fonds de pension,
Même schéma chez Castorama, détenu par le groupe Kingfischer. La direction a annoncé 700 suppressions de postes en 2019, après 400 suppressions en 2018. L’objectif est d’augmenter de 600 euros les dividendes pour les actionnaires,
46 milliards d’euros versés aux actionnaires en 3 mois
La négociation du plan social s’est achevée le 16 juillet 2019 avec la signature des syndicats CFE-CGC, CFDT et CFTC. Pourtant, le CCE reconnaît qu’il n’y a pas de motif économique, pointe le DSC. Les mesures d’accompagnement sont relativement hautes pour le secteur. Mais on incite les gens à partir avant la fermeture par rupture amiable, avec impossibilité derrière d’aller aux prud’hommes.
Sébastien Busiris a dénoncé le laisser-faire du gouvernement dans ces dossiers. La France est championne d’Europe des dividendes, il y en a assez pour tout le monde, (NDLR : au deuxième trimestre 2019, les entreprises tricolores ont versé 46 milliards d’euros à leurs actionnaires)
Les deux délégués centraux ont dénoncé les « nouvelles lois », comme la loi Travail ou les ordonnances Macron, qui servent avant tout les actionnaires. Ces nouvelles lois ne nous permettent plus de résister comme auparavant,
Les créanciers se gavent deux fois
Gérald Gautier, secrétaire de la section fédérale du Commerce à la FEC-FO, a fait le lien entre le système de retraite par capitalisation et les fonds de pension qui détiennent les groupes comme Vivarte ou Conforama, et qui les pressent au maximum. Les créanciers se gavent deux fois, en cédant les actifs et en pratiquant des emprunts usuriers à 12%, comme chez Conforama, tout ça sur le dos des salariés,
A quelques heures de manifester à Paris, il a aussi rappelé son opposition au projet de réforme des retraites. Le calcul ne sera plus fait sur les 25 meilleures années, mais sur toute la carrière. S’il y a des trous dus au chômage ou à des accidents de santé, on le paiera plein pot à la retraite. Quand on voit la conjoncture, c’est inacceptable.
Il a aussi dénoncé le système à points, la plus grande escroquerie
, dont la valeur pourra être changée tous les ans. On ne veut pas se retrouver comme en Grèce, où le niveau des pensions a baissé de 20%
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