« C’est la première fois que nous avons autant d’intervenants à la tribune et c’est bon signe pour la vitalité de FO dans le département, d’autant plus que les interventions ont été très variées et ont émané du secteur privé comme du secteur public », se félicite Françoise Lambert au lendemain du XXVIIIe congrès de l’Union départementale de l’Allier qui l’a réélue secrétaire générale le 10 avril. Pas moins de 220 militants y ont assisté, sous la présidence de Jean-Claude Mailly et en présence de Michèle Biaggi, secrétaire confédérale chargée de l’organisation.
Un nombre de timbres payés en constante progression depuis 2012, de nouvelles implantations dans une trentaine de PME et TPE (de La compagnie du Biscuit à Conforama, en passant par des maisons de retraites, une pharmacie, des entreprises de transport ou une clinique privée)… L’union départementale FO récolte les premiers fruits de nouveaux dispositifs mis en place pour mieux coordonner le travail des syndicats et favoriser ainsi le développement de l’organisation dans le département, a souligné Françoise Lambert. Un effort tout particulier a porté sur la formation syndicale, avec pas moins de 19 stages avec le Centre de formation confédéral (CFMS), soit 264 militants formés dans le département depuis le dernier congrès. L’union départementale organise aussi elle - même des journées spécifiques, consacrées notamment à la trésorerie, à l’informatique, à la mise en page des tracts ainsi qu’à la tenue d’une Assemblée générale annuelle. « Nous ne ratons pas une occasion de renforcer notre travail de liaison entre le public et le privé », explique Françoise Lambert, avant d’insister : « mais nous devons poursuivre. Il nous faut par exemple assurer maintenant un suivi des nouvelles implantations. Notre objectif est de connaître tous nos syndicats, pour les consolider, les conforter, en leur apportant une aide technique ».
Au lendemain du 9 avril, « tous doivent en tenir compte »
« Coordination », « liaison » sont autant de mots clés dans ce département dont les trois principales villes (Montluçon, Moulins et Vichy) sont à plus d’une heure de trajet les unes des autres, où les zones rurales, majoritaires, souffrent de désertification du fait de la disparition ou du dysfonctionnement des services publics et où l’unique bassin industriel (Montluçon) est considérablement impacté par la crise. Une combinaison qui a pour résultat un taux de chômage de 12 %, le plus élevé de la région.
Dans ce contexte difficile, la progression de FO, ont souligné les délégués dans une résolution adoptée à l’unanimité, est aussi le fruit de « nos prises de positions, tant sur la défense des retraites que pour la défense des services publics, du code du travail, de la protection sociale…, de tous nos acquis durement gagnés ».
Au lendemain de la grève interprofessionnelle du 9 avril, ils ont tenu à affirmer : « L’ensemble des salariés de ce pays, de notre département, attendent de nous, voire même exigent que nous prenions nos responsabilités en appelant à une action forte (…) Malgré tous les obstacles, les camouflages, les tentatives de dispersion des tenants du syndicalisme d’accompagnement, ce 9 avril a été un grand succès. Tous doivent en tenir compte ! (…) Si les pouvoirs publics, le patronat n’écoutent pas ces exigences exprimées avec force ce 9 avril, FO prendra ses responsabilités pour amplifier ce mouvement ».
