Il ne s’agit pas de se positionner par rapport aux candidats, mais de marquer le terrain en exposant les positions de FO
, a expliqué Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO le 20 février. C’est utile aujourd’hui, mais aussi pour demain, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle.
Parmi les revendications de FO figure l’abrogation de cinq points clés de la loi Travail, dont ceux sur l’inversion de la hiérarchie des normes et sur la médecine du travail. Jean-Claude Mailly a notamment mis en garde contre des dispositions qui conduisent à un effondrement de la négociation collective
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En finir avec les logiques d’austérité
FO souhaite par ailleurs la révision des traités européens pour en finir avec les logiques d’austérité
. Un point essentiel, car les questions européennes conditionnent des déclinaisons dans chaque pays
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.@jcmailly présente les #revendications de #FO dans le cadre de l'élection #présidentielle https://t.co/NmofX3pKwh pic.twitter.com/qNN2b9p1ig
— Force Ouvrière (@force_ouvriere) 21 février 2017
Jean-Claude Mailly a aussi insisté sur l’attachement de FO au paritarisme, la gestion conjointe par les partenaires sociaux d’organismes en lien avec la feuille de paie comme l’Assurance chômage ou la Sécurité sociale. Car il convient de garantir l’avenir des régimes de protection sociale collective et par conséquent celui des droits des salariés.
Sur le service public, FO souhaite l’ouverture d’une concertation sur son rôle et ses missions, menée par France Stratégie – le Commissariat général à la stratégie et à la prospective. La désertification du territoire contribue à un sentiment d’abandon d’une partie des citoyens
, rappelle Jean-Claude Mailly. Pas de programme donc pour FO mais des revendications, qui demeureront après la présidentielle.
La Confédération européenne des syndicats (CES) lance une campagne en faveur de l’augmentation des salaires pour les salariés en Europe, sous le slogan « Europe needs a pay rise ». Objectif : stimuler la croissance économique et combattre les inégalités. Lors d’une rencontre avec des représentants des employeurs et des gouvernements à Bruxelles les 14 et 15 février, des syndicalistes européens ont rappelé que les salaires sont à la traîne par rapport à la productivité. Ils demandent un renforcement de la négociation collective.