Une croissance que l’on peut considérer comme robuste se confirme
, s’est félicitée la ministre du Travail Muriel Pénicaud lors de la 3e édition des « RDV de Grenelle », le 13 mars 2018. Au 4e trimestre 2017, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,6%. La hausse est de 2% pour l’année 2017, soit la plus forte croissance enregistrée depuis 2011.
L’emploi salarié continue de progresser. Il a augmenté de 1,1 % en 2017, soit une création nette de 268 800 emplois sur l’année. C’est la plus forte hausse depuis dix ans
, a souligné la ministre, qui voit dans ce dynamisme un signe extrêmement encourageant
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Tous les secteurs économiques sont concernés par cette embellie, à l’exception des services non marchands (-0,1% au 4e trimestre 2017). Si la reprise est particulièrement marquée dans la construction, l’emploi repart également dans l’industrie, pour la première fois depuis 2001.
Décrue du chômage de masse
Après un rebond au 3e trimestre, le taux de chômage au sens du BIT est reparti à la baisse : il a reculé de 0,7 point au 4e trimestre 2017 pour s’établir à 8,9% de la population active, son plus bas niveau depuis 2009. Sur un an, le recul est de 1,1 point et concerne notamment les jeunes et les chômeurs de longue durée. La France a amorcé la décrue du chômage de masse, même si le taux reste élevé avec 2.7 millions de demandeurs d’emploi
, a commenté Muriel Pénicaud.
Le ministère du Travail souligne également une légère amélioration de la qualité de l’emploi. Le taux d’emploi à temps partiel est resté quasi stable au trimestre précédent tandis que les embauches en CDI ont progressé plus vite que les embauches en CDD, même si le recours à l’intérim reste élevé.
Un niveau de formation plus élevé dans les zones les plus dynamiques
Cependant, ce dynamisme du marché du travail reste très inégal selon les territoires. Dans l’hexagone, le taux de chômage varie de 14,9 % à 5,8% selon les départements. Il est particulièrement élevé dans le nord de la France, le pourtour méditerranéen et la Seine-Saint-Denis. À l’opposé, c’est dans le sud du Massif central, le nord des Alpes et le grand Ouest qu’il est le plus faible. De même, la reprise de l’emploi depuis 2015 a été la plus forte sur la façade atlantique, dans le Sud et le bassin parisien, alors qu’elle a moins bénéficié au Nord et à l’Est de la France.
Les territoires pour lesquels la situation est la plus préoccupante combinent un taux de chômage élevé et une faible progression voire un recul de l’emploi, comme l’Aisne, l’Ariège, les Ardennes ou l’Ardèche
, souligne le ministère du Travail.
Les mêmes écarts territoriaux se retrouvent en ce qui concerne le chômage de longue durée, particulièrement important dans le nord-est et le centre de la France. De même, le niveau de formation de la population active est plus élevé dans les zones les plus dynamiques économiquement, et inversement. La ministre a annoncé un travail en profondeur
sur cette problématique.