Dans son discours de politique générale, la Première Ministre a annoncé la mise en place de nombreuses concertations avec les interlocuteurs sociaux dès la rentrée, or la FGTA-FO, à l’instar de la position confédérale relayée par Frédéric Souillot, secrétaire général de FO, dans les médias, ne partage pas cette vision du dialogue social et souhaite que la négociation collective paritaire soit de nouveau au centre du jeu.
La FGTA-FO, dont les secteurs professionnels où les bas salaires et les salariés isolés sont légion, ne se contentera pas d’une politique d’urgence faite de chèques temporaires et de primes qui ne remplacent pas de réelles augmentations salariales qui permettent aux salariés de vivre dignement et de financer leur protection sociale et leur retraite.
Pour la FGTA-FO, il est anormal que les premiers niveaux des grilles de salaires de nos branches professionnelles se retrouvent en-dessous du Smic à chaque augmentation de l’inflation.
Pour la FGTA-FO, la question du pouvoir d’achat exige la mise en place d’une réelle politique sur les salaires et les classifications dans chaque convention collective nationale pour pérenniser la rémunération des salariés et reconnaître leur engagement, notamment pour les salariés dits de la deuxième ligne, dont le sort a été oublié par les pouvoirs publics sitôt la pandémie finie.
La FGTA-FO demande sans délai un coup de pouce sur le Smic par le gouvernement, ce qui aurait un impact sur les salaires minima conventionnels de branche en tirant les salaires par le haut pour les négociations de salaire à venir.
Les crises du pouvoir d’achat et de l’attractivité doivent faire l’objet de l’instauration de rétroplannings dans chaque branche professionnelle. En d’autres termes, anticiper, négocier, sécuriser.
Enfin, compte tenu de la pénibilité des métiers dans les secteurs couverts par notre Fédération, la FGTA-FO réaffirme sa ferme opposition à tout recul de l’âge légal de départ à la retraite ainsi qu’à l’allongement de la durée de cotisation.