Pour Djema Chaïb, le syndicalisme c’est une histoire de famille. Comme sa mère militait à Force Ouvrière, c’est le syndicat qu’il choisit lorsqu’en 1996 il décide de défendre les salariés de Darty Paris-Île-de-France.
Embauché comme chauffeur livreur et installateur, il a longtemps arpenté l’entrepôt de Mitry-Mory avant de passer à la vente et de rejoindre le magasin de la Villette-Aubervilliers. Aujourd’hui, à 49 ans, il est représentant de la section syndicale et élu au CE.
Ces derniers jours, son entreprise, telle une princesse dans son donjon, a été l’objet des assauts de deux prétendants : la Fnac et Conforama. Finalement c’est la Fnac qui a obtenu la main de la belle. « Pour nous, cela veut dire des suppressions de postes », s’inquiète Djema. Chez Darty, un accord d’entreprise permet déjà le travail le dimanche. « Certes basé sur le volontariat, remarque Djema Chaïb. Mais on sait ce qu’est le volontariat quand on est contraint économiquement. » Mais au-delà du rachat de Darty par la Fnac, le problème le plus important pour lui c’est la loi Travail, il s’en explique : « On va se retrouver avec des contrats zéro heure et on va attendre devant le téléphone qu’on nous appelle pour travailler. » Avant d’ajouter que Force Ouvrière est le dernier rempart pour que les salariés continuent d’être respectés.