Dordogne : une nouvelle manif de soutien aux papeteries de Condat

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

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L’intersyndicale des papeteries de Condat, en Dordogne, est toujours mobilisée contre la fermeture de la ligne 4 qui mettrait l’usine en péril. Le 20 septembre, elle a appelé à une nouvelle manifestation de soutien qui a réuni 850 personnes, dont beaucoup d’élus locaux. Le syndicat FO, majoritaire, ne perd pas espoir de sauver le site.

L a date est symbolique. Le 20 septembre, soit trois mois jour pour jour après l’annonce par le groupe anglo-saxon Lecta de son intention de stopper la production de papier couché double face aux papeteries de Condat, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle manifestation de soutien. Près de 850 personnes ont défilé entre les mairies de Condat et du Lardin-Saint-Lazare pour s’opposer à la fermeture de la ligne 4, qui entraînerait la suppression de 187 emplois sur 420. Parmi eux, des salariés, des commerçants, des habitants, mais aussi beaucoup d’élus, le conseil départemental ayant relayé l’appel à la mobilisation.

Les politiques ont montré un vif intérêt à notre site et à notre cause, ils nous défendront autant qu’ils pourront. Toute la problématique est de voir quel pouvoir ils ont face à un actionnaire privé, explique Patricia Canto, secrétaire FO du CSE, syndicat majoritaire dans l’usine.

Une délégation avait déjà été reçue le 11 septembre par le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure. Patricia Canto s’était félicitée de l’écoute et du soutien apporté par l’exécutif.

Un projet industriel alternatif

Si ce plan de restructuration était mis en œuvre, il ne resterait plus dans l’usine qu’une seule ligne de production, récemment reconvertie dans la fabrication d’étiquettes. L’intersyndicale comme les salariés y voient une mort programmée du site à court terme. Ce serait un cataclysme économique pour le bassin d’emploi, Condat étant le plus gros employeur privé du département.

Pour assurer la survie du site, l’intersyndicale porte un projet industriel alternatif en cours de finalisation. Elle souhaiterait également trouver un repreneur. On continue, on veut y croire, on veut sauver notre site, nos emplois et notre région, appuie Patricia Canto.

En parallèle, la négociation du plan de sauvegarde de l’emploi se poursuit jusqu’au 11 octobre. Après dix-sept jours de mobilisation, les salariés ont levé le blocage de l’usine le 13 septembre, après avoir obtenu quelques avancées de la direction, notamment en matière de départs à la retraite anticipée.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération