Le plus grand syndicat danois, 3F Transport, s’associe à la grève des mécaniciens Tesla en Suède. Le mouvement a démarré fin octobre parmi dix ateliers qui entretiennent les désormais fameux véhicules électriques. Il est porté par le syndicat IF Metall. Motif : Tesla refuse de signer les conventions collectives qui régissent le secteur. Nous avons essayé de négocier avec eux pendant plusieurs années pour parvenir à une convention collective mais ils ont refusé
, a déclaré à l’AFP, Marie Nilsson, présidente d’IF Metall. Il s’agit d’une sorte de choc entre la culture suédoise ou européenne et la façon américaine de faire des affaires.
Après les mécaniciens, les dockers ont rejoint le mouvement en soutien aux travailleurs de Tesla et cessé de décharger les véhicules livrés au pays par bateau. Puis les peintres et électriciens automobiles sont entrés dans la danse et refusent désormais de travailler sur les voitures de la marque.
Les véhicules bloqués dans les ports
Le syndicat des employés des services et des communications (Seko) est le dernier acteur suédois à avoir apporté son soutien : les salariés de PostNord, le service postal et de transport suédois empêchent la livraison des plaques d’immatriculation des Tesla, mais aussi celle du courrier et autres colis aux bureaux de l’entreprise, depuis le 20 novembre. Elon Musk, grand patron de la marque a d’ailleurs intenté une action en justice contre l’Agence suédoise des transports, responsable de la délégation de cette activité. Une première décision a été rendue en la faveur de l’entreprise mais elle est actuellement suspendue par la Cour d’appel.
Depuis le 5 décembre les dockers et chauffeurs routiers danois refusent à leur tour d’accueillir les véhicules destinés à la Suède. Et le Fellesförbundet, le plus grand syndicat du secteur privé norvégien, menace aussi d’accompagner le mouvement.
Les conventions collectives sont un pilier du droit du travail en Suède. A l’unisson des syndicats nordiques, FO s’insurge contre le comportement du constructeur automobile : Tesla ne peut pas refuser de se conformer aux règles des pays dans lesquels elle s’implante,
L’entreprise emploie quelque 127 000 salariés de par le monde.