La fusion de PSA avec Fiat-Chrysler

Revue de presse par Christophe Chiclet

Usine auto du groupe PSA Peugeot Citroën de Poissy. © Laurent GRANDGUILLOT/REA

Les deux grands constructeurs automobiles, le français PSA et l’italo-américain Fiat-Chrysler viennent d’annoncer officiellement leur mariage, ce qui donnera naissance à un groupe poids lourd du secteur. Aperçu dans la presse.

Les Échos
À eux deux, les fabricants basés à Paris et à Turin ont vendu 8,7 millions de véhicules l’an dernier : une union en ferait le numéro quatre mondial du secteur, derrière Volkswagen, Renault-Nissan-Mitsubishi et Toyota, qui se tiennent dans un mouchoir de poche. Mais sur le marché européen, la nouvelle paire vendrait presque autant d’automobiles que VW, le leader local.

AFP
Face à cette annonce, l’Agence donne la parole aux syndicats. Force Ouvrière, premier syndicat chez PSA, a souligné mercredi [30 octobre] la dynamique industrielle positive du projet de rapprochement avec Fiat-Chrysler, d’autant qu’il n’est pas prévu de fermeture de site en France. Dans un communiqué, FO juge attractif le projet au plan industriel tout en restant particulièrement vigilant sur l’impact social. Pour Olivier Lefebvre, délégué syndical central cité dans le communiqué, il est préférable pour un groupe de produire 9 millions de véhicules plutôt que 4, compte tenu des mutations profondes du secteur automobile, notamment les conséquences de la transition énergétique.
Le rachat d’Opel-Vauxhall a bien marché, a estimé de son côté auprès de l’AFP Patrick Michel, secrétaire FO du comité de groupement de PSA, voyant pas mal d’avantages à un rapprochement PSA/Fiat Chrysler, dont l’accès au marché américain. Cela permettra à PSA d’avoir une taille plus importante vis-à-vis des gros comme Toyota ou Volkswagen, a-t-il observé. Et notre camarade d’ajouter : Côté français, il faut dans tous les cas que l’emploi soit protégé à minima, et le mieux serait des créations, comme on l’a vu à Sochaux au moment du rachat Opel-Wauxhall.

Libération
Le quotidien apporte ses précisions : De son côté, le gouvernement français assortit sa bénédiction au respect d’un certain nombre de conditions, au premier rang desquelles la clause de sauvegarde sociale. Pas question, a fait savoir Bercy d’imaginer la moindre fermeture de site industriel dans l’Hexagone.

L’Est Républicain
Le grand quotidien de Lorraine-Franche Comté, qui couvre la région où est implantée la majorité des usines Peugeot, a envoyé ses reporters sur le terrain au petit matin devant les grilles des usines de Sochaux : Les rares salariés qui acceptent de donner leur avis sur la fusion possible entre PSA et FCA (Fiat Chrysler Automobiles) affichent leur optimisme à l’idée de devenir un groupe plus puissant. Souvent nuancé par l’idée que, quel que soit leur avenir, il n’est plus entre leurs mains... Qu’ils soient optimistes ou pas, le sentiment qu’ils n’auront ni leur mot à dire, ni la possibilité d’y changer quoi que ce soit, semble partagé.

Christophe Chiclet Journaliste à L’inFO militante

Sur le même sujet