Énergies : toujours le flou sur la question salariale et l’application de la réforme des retraites

InFO militante par Elie Hiesse, L’inFO militante

© F. BLANC

Sur les sujets salaires et retraites, abordés le 16 juin en CPPNI de la branche des industries électriques et gazières, aucune réponse satisfaisante n’a été apportée à FO.

Le dialogue avec les employeurs n’est pas clos. Ils savent la détermination de FO à obtenir des mesures prenant en compte la perte de pouvoir d’achat des personnels. Le 16 juin, au sortir de la CPPNI (Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation) de la branche des industries électriques et gazières (IEG), Alain André, secrétaire général de FO-Énergie et Mines, affichait sa combativité. Alors que la réunion devait donner lieu au rendez-vous salarial de mi-année (conformément à la clause de revoyure de l’accord NAO 2023 d’octobre), le patronat a botté en touche. Il n’y a pas de sujet, a-t-il expliqué, en évacuant celui de l’inflation 2023 au motif que les augmentations 2023 dans les IEG seraient mieux-disantes que dans d’autres secteurs. Ce que conteste FO. Le patronat a renvoyé la question aux négociations sur le SNB 2024 (salaire national de base). Sujet mis à l’ordre du jour d’une CPPNI anticipée le 29 juin. Les revendications FO sont prêtes : Nous exigeons une hausse 2024 de 9 %, toutes mesures [branche et entreprises, NDLR] et tous collèges confondus.

Réforme des retraites : presque pas de réponses

Au menu de cette CPPNI aussi : un retour sur l’accord de méthode – signé par FO – sur la mise en œuvre de la réforme des retraites. L’accord liste les sujets ouverts par la loi du 14 avril, qui relèvent des pouvoirs publics ou de la branche, et établit un calendrier des priorités. Ainsi, concernant les annulations de demandes de départ en retraite, les employeurs ont annoncé de futures propositions sur la mise en œuvre d’un droit de rétractation ». S’agissant, en revanche, de l’embauche des alternants terminant leurs études en 2023 – que FO réclame avant le 1er septembre –, les employeurs sont partagés. Il n’y a eu « presque pas de réponses, résume FO-Énergie et Mines.

Financement du régime spécial, clarification de la condition faite aux salariés statutaires de continuité d’affiliation au régime de retraite des IEG pour en bénéficier… Sur tous les points laissés en suspens dans le projet de décret pour les IEG, transmis le 16 juin, la fédération n’a pas obtenu de réponse officielle du ministère de la Transition écologique. Elle portera ses revendications le 29 juin en conseil d’administration de la Caisse nationale des IEG, et le 6 juillet au Conseil supérieur de l’énergie.

Elie Hiesse Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération