La confédération syndicale SAK avait condamné la décision des employeurs qui remet en cause une tradition de négociation collective qui remonte à 1940. Anticipant le cycle de négociations devant se tenir à l’automne, les accords précédents arrivant à terme, les confédérations SAK, AKAVA et STTK avaient annoncé que les négociations seraient menées par leurs syndicats de branche pour obtenir des augmentations de salaires.
Dans le secteur de l’industrie, les partenaires sociaux se sont accordés début novembre sur une hausse de salaires de 2 % étalée sur deux ans (1,1 % en 2018 et 0,9% en 2019). L’accord précise toutefois que les hausses de salaires doivent avant tout être décidées localement, c’est-à-dire en fonction de la situation de chaque entreprise. Localement, la négociation peut ne pas aboutir ou bien conclure sur des hausses de salaires plus limitées, en fonction des carnets de commande ou de la situation de l’emploi. L’accord sectoriel s’applique si aucun compromis n’est trouvé localement et prévoit dans ce cas une augmentation complémentaire de 0,5 % en 2018 et 0,7 % en 2019. Au final, la hausse pourrait atteindre jusqu’à 3,2 %.
Cet accord pourrait servir de référence pour les autres négociations sectorielles. Il est le premier à avoir été conclu depuis l’échec des négociations dans l’industrie forestière, un secteur clé compte tenu de la structure de l’économie finlandaise. Les employeurs n’avaient rien proposé de mieux qu’un gel des salaires conduisant le syndicat de la branche à faire planer la menace d’une grève.