La centrale syndicale britannique a notamment publié un rapport très détaillé sur le sous-emploi. Pour la secrétaire générale Frances O’Grady, les contrats zéro heures (voir lettre électronique n°12) qui concernent 700 000 travailleurs ne sont que la partie visible de l’iceberg. Dans le même temps, 820 000 travaillent à temps très partiel entre 0 et 19 heures par semaine pour un salaire horaire moyen de £8,40 (soit environ 11 euros). Le TUC dénonce le recours abusif à ces contrats courts qui permettent en outre aux employeurs de ne pas payer de cotisations sociales. Les employeurs sont exonérés du paiement des cotisations pour des contrats en dessous de 18 heures. Ces cotisations financent la National Insurance, prestations sociales qui couvrent essentiellement les retraites de base mais aussi l’assurance chômage, la maternité et l’invalidité. Le sous-emploi concerne essentiellement les femmes dans les secteurs de services : distribution, éducation, santé et services sociaux…
Le TUC s’inquiète également des nouvelles baisses d’impôt pour les plus hauts revenus promises par les conservateurs. Celles-ci seraient financées par de nouvelles coupes budgétaires dans les dépenses sociales. Enfin, les conservateurs veulent limiter le droit de grève dans la fonction publique : 40 % des salariés syndiqués devraient se prononcer en faveur d’une grève pour qu’elle ait lieu. Autre mesure proposée : faciliter le remplacement des personnels grévistes et protéger les travailleurs non-grévistes contre « l’intimidation des syndicats ».