Sachant que le Louvre possède la plus grande collection au monde des peintures de Léonard, ainsi que vingt-deux dessins, il était évident qu’une pareille rétrospective ne pouvait qu’avoir lieu en son sein. Mais ce ne fut pas pour autant une partie de plaisir pour l’organiser. Les deux commissaires, Vincent Delieuvin et Louis Franck, ont mis dix ans pour la réaliser : consultation d’archives, voyages de par le monde pour trouver des prêteurs institutionnels ou privés (la reine d’Angleterre et Bill Gates, entre autres) et dépasser les tensions franco-italiennes des deux dernières années. C’est désormais chose faite et ce sont cent soixante œuvres dont onze peintures qui sont données à voir au public. L’exposition se déroule en suivant la chronologie de la vie de Léonard de Vinci, articulée autour de cinq tableaux, possession du Louvre : La Joconde, La Vierge aux rochers, La Belle ferronnière, le Saint Jean-Baptiste, la Sainte Anne. Vincent Delieuvin explique sa démarche : Nous voulons montrer que Léonard n’est pas un ovni, c’est quelqu’un qui a aussi beaucoup regardé ses contemporains, qui a repris leurs meilleures idées pour les faire siennes, puis développer son propre génie.
À l’entrée de l’exposition trône la grande sculpture d’Andrea del Verrochio qui fut le premier maître du jeune Léonard, alors âgé de 14 ans. Puis on découvre sa période milanaise, et ainsi de suite jusqu’à sa mort en France, en 1519. Et à chaque étape de la vie de l’artiste, c’est une profusion d’études astrologiques, anatomiques, botaniques, mathématiques, toutes installées sur des plans inclinés. Ainsi que de très nombreuses études dessinées, c’est-à-dire des croquis, des schémas préparatoires à l’exécution de ses tableaux (des visages, des mains...).
Exposition Léonard de Vinci au musée du Louvre, jusqu’au 24 février 2020. Lundi, jeudi, samedi, dimanche 9h-18h ; mercredi, vendredi 9h-21h45 ; sur réservation uniquement : www.ticketlouvre.fr ; renseignements : 01 40 20 53 17 ; tarif : 17 euros. |