Les élections dans les trois fonctions publiques auront lieu le 6 décembre 2018. Elles concernent plusieurs millions de fonctionnaires. Ces élections seront aussi l’occasion de rappeler les attentes et les revendications des fonctionnaires des trois versants de la fonction publique.
Les questions de pouvoir d’achat, de conditions de travail, de statut, de protection sociale sont bien entendu au cœur des problèmes.
Cela fait maintenant des années qu’au prétexte de réduire le déficit budgétaire, on maltraite le service public, ses agents et, par conséquence, les citoyens-usagers.
Après la RGPP, il y a eu la MAP. Aujourd’hui, CAP 22 risque d’être dans la même veine, à savoir : pression budgétaire, restriction des personnels, atteintes au statut, désertification et privatisations.
C’est trop facile et évident de mettre un service en difficulté, puis de considérer qu’il ne remplit plus correctement ses missions et alors de l’externaliser.
C’est vrai de l’hôpital, de la fonction publique d’État et de la territoriale.
Le débat sur le rôle et les missions du service public républicain est plus que jamais d’actualité.
La France ne peut pas continuer à vouloir promouvoir son modèle universaliste à l’extérieur et le remettre en cause à l’intérieur.
Quels sont les besoins et les attentes des citoyens ?
Comment la République doit-elle y répondre en respectant ses principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité ?
Comment, également, défendre activement le service public au niveau européen ?
Les pouvoirs publics (gouvernement et Parlement) portent une lourde responsabilité.
Quand le service public se rétracte, c’est la République qui est menacée, c’est ce qui, en France, fait société.
D’où notre détermination à défendre la République, le service public et toutes celles et ceux qui le font fonctionner.