L es leaders des organisations syndicales représentatives au niveau national interprofessionnel, ainsi que ceux des organisations patronales, se sont retrouvés en visioconférence le 5 juin, sur invitation du patronat, pour faire le point sur l’agenda social paritaire. Ce dernier avait été initié en 2021, parallèlement à l’agenda de négociations tripartites fixé par le gouvernement.
Après avoir dressé un rapide bilan, les intervenants ont évoqué les thèmes qu’ils souhaitaient aborder. Et les syndicats ont prévenu le patronat qu’il ne devait pas tenter de cadrer cet agenda, au risque de bloquer toute chance d’accord.
FO demande entre autres la négociation d’une véritable convention d’Assurance chômage, l’actuelle convention Unédic expirant fin 2023. Nous ne voulons pas juste aborder la question de la gouvernance, comme le souhaite le patronat, mais discuter de tout, y compris de l’indemnisation des demandeurs d’emploi et pouvoir revenir sur la contracyclicité
, prévient Frédéric Souillot, secrétaire général de la confédération FO.
Une nouvelle réunion fin juin
Les salaires constituent un autre sujet de négociation incontournable pour FO. Le patronat nous oppose que la négociation des salaires se fait au niveau de la branche et de l’entreprise, mais on se doit d’innover
, explique-t-il. Et de souligner : Passer une vie au Smic est inacceptable !
L’obligation de négocier les salaires pour ne plus avoir de coefficients sous le Smic ni d’écrasement des grilles pourrait faire l’objet d’un ANI ou à défaut d’un courrier paritaire signé par les interlocuteurs sociaux.
D’autres thèmes sont sur la table, comme la conditionnalité des aides publiques aux entreprises ou l’extension de la prévoyance à tous les salariés. Et sur plusieurs sujets comme les salaires, l’Assurance chômage ou encore les conditions de travail, les syndicats sont unanimes dans leur volonté de les voir traités. Une nouvelle réunion est prévue fin juin pour clarifier l’agenda.