Médecin hospitalier, il a choisi le syndicalisme confédéré

Portrait par Valérie Forgeront

À 44 ans, Olivier Varnet est neurologue et Secrétaire général du Syndicat national des médecins hospitaliers FO (SNMH FO).

Marseillais, il a grandi à Paris. Au cours de sa formation il a travaillé dans le service du père d’Emmanuel Macron, aime-t-il plaisanter. Père de deux enfants, il exerce depuis 2003 à l’hôpital de Gonesse (Val-d’Oise). Neurologue, Olivier Varnet vit à cent à l’heure car ses conditions de travail se dégradent et sa charge de travail ne cesse de s’alourdir. Cela l’a conduit vers FO. « Très précisément, le déclic a eu lieu le 28 décembre 2008. J’étais de service depuis de longues heures et à 17 h on me prévient que je dois encore prendre en charge cinq patients. Là, j’ai dit stop et j’ai envoyé un mail à tous les services pour faire état des dysfonctionnements. La direction m’a convoqué… Le lendemain j’étais syndiqué à FO, le seul syndicat rattaché à une confédération ! »

« On nage dans les restrictions budgétaires »

Actuellement, l’hôpital de Gonesse – où FO est le deuxième syndicat chez les médecins –subit comme d’autres les restrictions budgétaires. Pas assez de médecins, projet de fermeture d’une centaine de lits en chirurgie et médecine... « Le budget de l’hôpital est à l’équilibre parce que l’on nage déjà dans les restrictions ! », s’indigne Olivier, notant que la revendication de « deux postes de médecins supplémentaires – au moins – pour les urgences » n’a toujours pas reçu de réponse. « Le préavis de grève reste donc actif », résume Olivier qui participera le 15 mars, avec le SNMH FO, à la manifestation nationale à Paris contre le projet de loi santé. 

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante