Ils se sont rassemblés le 9 juin à l’appel de FO, rejointe par la CGT et Sud, devant l’Agence régionale de santé à Nancy. Les hospitaliers de la région Grand Est ont dit leur opposition aux Groupements hospitaliers de territoire (GHT), une nouvelle organisation de l’hôpital public qui va voir le jour au 1er juillet.
« Nous sommes mobilisés pour protester contre une restructuration destructrice d’emplois, explique Christian Prudhome, responsable régional de FO Santé, une restructuration qui se fait de surcroît à marche forcée selon un calendrier très serré. »
Transferts d’activités et regroupements de services
La mise en place des GHT va se traduire par des transferts d’activité et des regroupements de services entraînant in fine des réductions de personnels et au mieux des mobilités forcées.
Le dispositif est censé contribuer au plan gouvernemental de 10 milliards d’euros d’économies pour l’assurance maladie d’ici à 2017, dont 3 milliards d’économies à l’hôpital.
Le personnel sera la variable d’ajustement
« Le personnel, qui représente 75% des dépenses hospitalières, sera inévitablement la variable d’ajustement », déplore Luc Delrue, secrétaire fédéral FO à la fédération des services publics et de santé FO (SPS-FO), « il faut aussi savoir que les 120 GHT à venir préfigurent les fusions d’hôpitaux également prévues dans la loi Santé que nous avons combattue. »
Se mobiliser pour défendre les acquis sociaux et le service public
FO revendique la fin de la logique d’austérité budgétaire à l’œuvre dans les hôpitaux, avec l’arrêt des suppressions de lits et de postes.
Les responsables de la fédération SPS-FO, réunis début juin, ont appelé ses syndicats à réunir les personnels dans les 1 000 établissements hospitaliers publics pour les informer de la situation. Mais aussi à prendre toutes initiatives pour organiser avec le personnel la mobilisation pour le maintien de leurs acquis sociaux et d’un service public de qualité.