Réunis en assemblée générale comme chaque jour depuis un mois et demi, les salariés grévistes de l’entreprise de nettoyage H. Reinier (groupe Onet), soit 80% de l’effectif (90% pendant plus de la moitié du mouvement), ont voté la reprise du travail lundi 18 décembre.
Après avoir affronté le mépris de la direction puis ses menaces de licenciement, ainsi que la répression, avec l’intervention début décembre des forces de l’ordre escortant des intérimaires dépêchés par le donneur d’ordre, la SNCF pour faire le travail, les agents de propreté de H. Reinier ont fini par obtenir 80% de ce qu’ils revendiquaient.
L’employeur ne pourra pas déplacer les salariés comme des pions
La direction s’est en effet engagée à appliquer la convention collective nationale du secteur (la manutention ferroviaire) à tous les salariés, alors qu’environ un quart d’entre eux était jusqu’à présent couvert par la convention collective du nettoyage de bureaux, moins avantageuse.
La prime panier passe de 1,90 euros à 4 euros.
La clause de mobilité que l’employeur avait introduite pour pouvoir déplacer arbitrairement les salariés d’un chantier à l’autre est supprimée.
Le paiement d’une partie des jours de grève : une première chez Onet
Les mandats des représentants syndicaux et des délégués du personnel sont prorogés et les sanctions disciplinaires envisagées contre les grévistes abandonnées.
Enfin, une partie des jours de grève sera payée, ce qui, souligne Noreddine Toumi, secrétaire général du syndicat FO des personnels du nettoyage des trains et des gares (PNTG-FO), est une première dans le groupe Onet.