Notre sélection d’études du mois …
Une dynamique professionnelle sous tension, mais des cadres confiants…
Le premier semestre 2025 confirme une double tendance : d’un côté, les cadres affichent une confiance forte dans leur avenir professionnel (81 %), de l’autre, les transformations du travail s’accélèrent, sous l’effet combiné des mutations technologiques, des réformes de l’assurance chômage et d’un rapport plus incertain à l’emploi.
Les actifs expriment une volonté croissante d’évoluer : 51 % envisagent un changement d’emploi, et près d’un sur deux projette une formation dans l’année à venir. L’intelligence artificielle, déjà utilisée par plus de 70 % des cadres, cristallise de nouveaux besoins de formation et de régulation.
Un marché de l’emploi recomposé par les réformes…
Les dernières études de la Dares montrent les effets très concrets des réformes de l’assurance chômage : baisse du montant moyen des allocations journalières de 25 % pour certains publics, raccourcissement de la durée d’indemnisation, allongement des contrats dans les secteurs visés par le bonus-malus.
Des signaux contrastés apparaissent : des retours à l’emploi plus rapides, mais souvent précaires. Ces évolutions touchent directement les jeunes et les cadres supérieurs, premiers concernés par les ajustements des règles.
Et des signaux d’alerte sur les conditions de travail…
L’étude du CESE sur la santé au travail alerte sur une hausse de 41 % de l’absentéisme en cinq ans et une explosion des troubles liés au stress et à la surcharge informationnelle. Jusqu’à 42 % des cadres se disent affectés par la fatigue cognitive liée à la numérisation croissante des tâches. Le télétravail, s’il est globalement apprécié, génère de nouvelles formes de pénibilité. Enfin, la question des inégalités de genre en santé au travail reste largement sous-estimée.