SNLA-FO : un syndicat qui veille aux droits des artistes-interprètes

Cinéma par Françoise Lambert

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Cinéma et syndicalisme : une histoire qui date puisque le Syndicat national libre des artistes FO (SNLA-FO) représente les artistes-interprètes depuis 1954. Il regroupe comédiens, danseurs, artistes de variété, de cabaret, acrobates, chorégraphes, metteurs en scène et réalisateurs radio.

FO défend le financement du cinéma par l’audiovisuel public

Au-delà des intérêts directs des artistes salariés, les revendications du syndicat retranscrivent son attachement au modèle de financement du cinéma par l’audiovisuel public. Nous sommes très inquiets des annonces du président de la République. Nous défendons et nous défendrons férocement notre outil de travail, prévient Franck Gilbert, secrétaire général du SNLA-FO.

20 %

C’est le montant de l’augmentation du cachet des acteurs au cinéma obtenue par le SNLA-FO.

Parmi les principales revendications du syndicat figure aussi la relocalisation des tournages en France. Pour réduire les coûts, on tourne à l’étranger avec des acteurs principaux français très connus, mais avec des ouvriers, des techniciens et des comédiens locaux payés à moindre coût, explique-t-il.

La défense de la rémunération au cachet reste aussi l’une des priorités du syndicat, car il s’agit d’une rémunération forfaitaire, qui intègre le temps de travail personnel, comme l’apprentissage d’un texte ou la réflexion sur une œuvre ou un personnage.

Plus généralement, nous revendiquons pour les artistes le maintien du statut de salarié, acquis en 1969 et aujourd’hui menacé, précise Franck, dont le syndicat est signataire de la convention historique des acteurs au cinéma, qui a vu le jour en 1957.

Dans le cadre d’une nouvelle convention collective unique de la production cinéma, négociée entre 2005 et 2015, le SNLA-FO est à l’origine, avec le SLA-CGT, du maintien d’une couverture conventionnelle et de salaires conventionnels pour les acteurs au cinéma, indique Franck Gilbert. Lors de cette négociation, il a fallu se battre pour que les acteurs n’en soient pas les grands oubliés. FO a obtenu le maintien des principales couvertures historiques, sur les conditions de travail, les horaires, les majorations pour travail de nuit ou encore les déplacements. Le SNLA-FO est en outre à l’origine d’une augmentation de 20 % du cachet des acteurs au cinéma.

Veiller au respect de ces règles conventionnelles, c’est aussi mener une guerre pour les conditions de travail et les rémunérations.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante