Société normande de volaille : victoire syndicale des chauffeurs

InFO militante par L’inFO militante, Maud Carlus

Après 2 jours de grève au mois de mai à l’initiative de FO, les chauffeurs de la société normande de volaille (SNV) située à La Chapelle-d’Andaine (Orne) ont obtenu satisfaction sur plusieurs de leurs demandes. La FGTA-FO salue leur victoire.

Le piquet de grève avait été monté une première fois le 20 mai, puis, le 27. La quasi-totalité des chauffeurs vifs (c’est-à-dire transportant de la marchandise vivante vers les usines) ont fait front commun autour de FO, syndicat majoritaire parmi les employés de cette entreprise de volaille, située à La Chapelle-d’Andaine (Orne). La société normande, qui appartient au groupe LDC, l’un des leaders français et européen dans le secteur de la volaille, emploie environ 2000 salariés, dont une trentaine de chauffeurs.

Premièrement, les grévistes ont obtenu que les heures supplémentaires soient décidées en concertation entre le responsable et le salarié, et non pas imposées. Par ailleurs, ces dernières apparaîtront désormais clairement sur les bulletins de paye. Autre victoire : les plannings seront affichés à l’avance et les 11 heures de repos, la coupure réglementaire, seront respectées.

Revalorisation des salaires

Les chauffeurs demandaient également une revalorisation des salaires. Pour rappel, le salaire de base pour un chauffeur est situé autour de 1 800 euros, alors que les salariés travaillent essentiellement de nuit, et le dimanche. Nous demandions une augmentation mensuelle d’au moins 100 euros, déclare Didier Dorsy, délégué syndical central FO de SNV.

Revendication satisfaite concernant les salaires : une prime d’habillage de 1,15 euro par jour travaillé (22 euros mensuels) a été intégrée au salaire depuis le 1er juin 2021. La prime-panier et la compensation de la perte d’heure de nuit seront versées, elles, rétroactivement, ce qui correspond à 175 euros. Enfin, 0,1% de la masse salariale, soit 20 000 euros, fera l’objet d’une redistribution aux salariés exerçant dans les huit métiers en tension au sein de l’entreprise.

FO reste vigilante

Enfin, les grévistes exigeaient que les heures de nuit soient majorées de 30%, comme au sein du groupe LDC. Actuellement, la SNV ne les majore que de 20%. FO a obtenu que ce point soit discuté lors des prochaines NAO l’an prochain.

Didier Dorsy, DSC FO au sein de la SNV se félicite de ces avancées mais restera vigilant sur quant à l’application effective de ces décisions.

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

Maud Carlus