Les pressions contre les représentants syndicaux sont nombreuses, allant jusqu’à des peines d’emprisonnement comme celle à l’encontre de Nurbek Kushekbaev, un des dirigeants de la Confédération CNTUK. Pour simplement avoir lancé un appel à la grève, Nurbek a écopé d’une peine de deux ans et demi d’emprisonnement et de 80 000 USD d’amende.
Le Comité Exécutif du PERC (région paneuropéenne de la CSI) a adopté une déclaration dans laquelle il condamne à l’unanimité les violations de la liberté syndicale et l’annulation de la radiation de la confédération des syndicats indépendants du Kazakhstan. Le CE du PERC exige également la libération des syndicalistes emprisonnés et poursuivis au pénal comme Emin Eleusinov, délégué syndical dans l’entreprise de construction pétrolière LLP, ainsi que l’arrêt du harcèlement envers ceux-ci. Larisa Kharkova, présidente du CNTUK, est en effet soumise à de constants interrogatoires.
Lors de la réunion préparatoire à la Conférence Internationale du Travail de l’OIT en avril dernier, Force Ouvrière a soutenu l’inclusion du cas kazakh sur la liste des cas de violations graves des normes internationales du travail afin qu’il soit entendu.
La CSI vient par ailleurs d’informer ses affiliés qu’elle avait déposé une plainte à l’OIT contre le Kazakhstan au motif d’emprisonnement injustifié de deux militants syndicalistes, ainsi que pour le refus du gouvernement de reconnaître les droits des travailleurs de créer des syndicats indépendants dans différents secteurs d’activité.